PUISSANCE PUBLIQUE (LIBRAIRIE THEATRALE, 2003) [1 homme, 1 femme – 80 mn]

Un pétrolier en détresse menace les côtes bretonnes. A terre, le commandant du centre de secours reçoit ses ordres d’une belle énarque ambitieuse.

“Les pièces de Benoît Marbot sont toujours attachantes. Il fait un théâtre réaliste comme on les aime avec une vraie situation, de vrais personnages, un parfait sens du dialogue. Celle-ci n’est sans doute pas la meilleure mais, comme les autres, elle traite d’un sujet grave : la pollution des côtes de France. […] Le plaisir de la découverte toujours renouvelé d’un auteur contemporain.” Jean-Luc Jeener FIGAROSCOPE

“Benoît Marbot les démonte un par un, ces bobards. […] Pour cela, il s’appuie sur deux personnages : le commandant du centre de secours maritime et une jeune énarque ambitieuse. Il est le coupable politique dont le pouvoir politique a besoin, elle est la mercenaire chargée de faire sauter le fusible. Mais ça ne se passera pas comme prévu. Car intervient un facteur dont l’ultra-libéralisme, qui n’a pas de temps à perdre avec ce qui n’est pas rentable, ne tient jamais compte : l’élément humain. Benoît Marbot s’en sert, lui, de l’élément humain. Abondamment. […] Avec la complicité d’un couple de comédiens remarquables, il livre une pièce qui, si elle n’a pas la prétention de changer le monde de la libre concurrence et du pragmatisme politique, a toutefois le mérite d’en souligner certains aspects parmi les moins ragoûtants.” Gérard Biard CHARLIE HEBDO

“L’océan cette aire de jeux destinée initialement à ceux dont les rêves n’étaient pas terre-à-terre, ceux qui se grisaient de la rencontre entre ciel et mer. Seulement voilà, il y a les autres… Les marchands qui envahissent la planète font peu de cas de l’avenir quand la nécessité (entendez le profit) est en jeu. […] Sujet rébarbatif allez-vous dire or une fois passé le cap des termes obligatoirement techniques, c’est avant tout une histoire humaine qui va se dérouler sous nos yeux. Et quand un homme et une femme regardent dans la même direction, il est aisé d’imaginer la suite. […] Un texte à découvrir.” 

Simone ALEXANDRE (theatretoiles.free.fr)

“On a d’abord l’affrontement entre un technicien et une énarque dans leurs carcans respectifs. Lui a pour mission d’éviter une marée noire, et elle d’empêcher que scandale ou responsabilité n’éclaboussent son administration. Mais situation et points de vue vont glisser. A travers affrontements et tentatives de séduction tant professionnelles que personnelles, ces deux lampistes propres à être sacrifiés vont se rencontrer. S’humaniser. S’apercevoir qu’ils ont une sensibilité commune. Car tous deux ont une haute idée de leur travail, trahie par des moyens qui ne suivent pas. Alors la sphère sentimentale leur sert de compensation. On est là dans une esprit bien commun aujourd’hui, et les réactions du public le montrent. Toutes ces évolutions ont lieu dans une atmosphère de suspens permanent. Le pétrolier en perdition va-t-il provoquer une marée noire ? Va-t-on retrouver les marins disparus ? La belle va-t-elle céder aux avances du commandant responsable du centre de secours ? Ce dernier sera-il lâché par sa hiérarchie ? […]Cette création mérite le plus bel avenir.” Pierre FRANçOIS France CATHOLIQUE